Spécialisé en chirurgie de l’épaule et du membre supérieur, traumatologie du sport et dégénérative.
Horaires de consultation : Lundi et jeudi 9h-17h
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LES CALCIFICATIONS TENDINEUSES
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Il s'agit de dépôts calciques présents au sein d'un ou plusieurs tendons, le plus souvent le sus épineux (80%). Leur origine est inconnue. Elles peuvent avoir différents aspects radiologiques définissant les types A,B et C. Cet aspect nous renseigne sur le stade évolutif de la calcification
Radiographie d'une épaule droite avec calcification de type A du sus épineux
Elles sont responsables de douleurs, souvent nocturnes et parfois d'une perte de mobilité. La douleur est liée à une "hyper pression tendineuse" et un conflit sous acromial secondaire. Certaines sont et restent totalement asymptomatiques.
L'évolution naturelle doit se faire vers la résorption spontanée. Le traitement initial est conservateur associant anti inflammatoires par voie orale, kinésithérapie puis infiltration de la bourse sous acromiale. Ce n'est qu'en cas d'échec du traitement médical bien conduit et en l'absence d'évolution favorable que le traitement chirurgical est proposé.
L'intervention peut être envisagée sur une épaule souple uniquement. La raideur pré opératoire doit être vaincue par la rééducation avant la chirurgie. L'hospitalisation est de 2 jours (1 nuit). L'acte chirurgical se fait sous arthroscopie (caméra dans l'épaule) au cours d'une anesthésie générale ou loco régionale. La durée est relativement courte, de l'ordre d'une demi heure.
La calcification est repérée à l'aide d'une aiguille après avoir "nettoyer" l'espace entre tendons de la coiffe et acromion. Le tendon est ouvert sur quelques millimètres, dans le sens des fibres, pour permettre sa cicatrisation. Les dépôts calciques sont évacués à l'aide d'une petite curette et du shaver (système aspiratif).
Aspect arthroscopique, per opératoire, d'une calcification du sus épineux, avant repérage puis évacuation à l'aide d'un shaver (petite fraise avec aspiration)
Une acromioplastie (résection de quelques millimètres d'os sur l'acromion) peut compléter le geste si la calcification n'a pas pu être totalement retirée car disséminée dans le tendon. Elle permet de redonner un peu de place aux tendons de la coiffe des rotateurs.
Le membre supérieur est mis en écharpe pour quelques semaines (2 à 3). La rééducation est débutée dès le lendemain avec le kinésithérapeute de la clinique. Le retour à la maison se fait après la visite du kiné. Une ordonnance vous sera remise pour poursuivre votre rééducation près de chez vous. Une consultation à un mois permettra de nous assurer de la bonne évolution, à savoir la disparition des douleurs et le retour à une bonne mobilité.
La principale complication de cette intervention est la capsulite rétractile. L'épaule est raide et douloureuse. Pour prévenir cet événement indésirable, la rééducation est débutée précocement, des exercices simples vous seront expliqués pour retrouver rapidement une épaule souple et la douleur sera prise en charge de manière efficace.
Dans les formes individualisées, la récupération complète survient en général entre 3 et 6 mois. Le résultat final dépend de l’importance de l’exérèse. Celle ci est jugée satisfaisante dans plus de 90% des cas.
Radiographie post opératoire
Dans les formes diffuses, l’exérèse complète est plus difficile à obtenir et la disparition de la calcification se fait progressivement avec le temps. Le délai de récupération peut alors être plus long.
Les résultats de cette chirurgie sont cependant très encourageants puisqu’on retrouve une disparition des douleurs dans plus de 85% des cas ainsi qu’une récupération fonctionnelle satisfaisante dans plus de 95% des cas. Ces résultats sont maintenus dans le temps puisqu’on note une rupture du tendon dans moins de 5% des cas et un risque de récidive quasi nul.
L'ARTICULATION ACROMIO CLAVICULAIRE
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L'articulation acromio claviculaire peut être le siège de luxations ou fractures post traumatiques mais aussi de lésions micro traumatiques par hyper sollicitation constituant les arthropathies acromio claviculaires.
Anatomie :
Elle met en jeu l'extrémité externe de la clavicule et l'acromion.
Ces 2 os sont reliés et stabilisés par 3 ligaments: un ligament acromio claviculaire et 2 ligaments coraco claviculaires.
Ces lésions sont fréquentes, elles surviennent souvent au décours d'une chute à ski ou à vélo, lors de la pratique du rugby...
On distingue schématiquement 3 stades de gravité croissante suivant l'importance du déplacement de la clavicule vers le haut qui traduit une rupture ligamentaire.
Stade 1 : étirement ligamentaire sans rupture.
Il n'y a pas de déformation, il existe une douleur à la palpation de l'extrémité de la clavicule.
Stade 2 : rupture des ligaments acromio claviculaires.
Il existe une ascencion modérée de la clavicule, palpable et visible à la radiographie.
Stade 3 : rupture des ligaments acromio claviculaires et coraco claviculaires.
Il existe une ascension franche de la clavicule avec mobilité supéro inférieure (touche de piano) et antéro postérieure (tiroir).
Stade 4 : idem stade 3 avec luxation postérieure de la clavicule.
Il est médical dans la plupart des cas (stade 1 et 2).
Il consiste à porter une écharpe pendant 8 à 21 jours.
Le repos sportif est nécessaire.
La clavicule restera en place, elle ne retrouvera pas son emplacement initial et une déformation peut persister.
Dans les disjonctions de stade 3, on proposera soit le traitement médical, soit une réduction et stabilisation chirurgicale.
Cette dernière option sera préférée chez les sujets jeunes sportifs ou le travailleur manuel, car ces lésions peuvent laisser une gène permanente et une fatigabilité.
Le but de l'intervention est de repositionner la clavicule en situation anatomique pour permettre la cicatrisation des ligaments.
Le stade 4 relève d'un traitement chirurgical, identique à celui qui peut être retenu dans le stade 3.
Elle fait appel à un implant coraco claviculaire permettant de réduire la disjonction et de la stabiliser le temps de la cicatrisation ligamentaire.
Il est passé au travers d'un tunnel foré dans la clavicule et la coracoïde.
L'hospitalisation est de 2 jours (1 nuit).
L'anesthésie est générale.
L'intervention dure 30 à 40 minutes.
A la fin de l'intervention le membre opéré est placé dans une écharpe.
En cas de lésion ancienne, douloureuse, il faudra avoir recours à un transfert ligamentaire en plus du geste précédent.
Une écharpe de repos est recommandée pour 4 semaines.
La rééducation est débutée dès le lendemain avec le kinésithérapeute de la clinique.
Il vous sera expliqué les mouvements autorisés et des exercices à réaliser à domicile le 1er mois post opératoire (auto-rééducation).
Une consultation à ce délai permettra de nous assurer de la bonne évolution.
L'implant utilisé n'a pas besoin d'être retiré, il n'y a donc pas d'autre intervention à envisager.
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale, nous pouvons identifier quelques risques plus spécifiques à ce type d'intervention:
- la raideur articulaire, dont la prévention passe par une mobilisation précoce.
- un hématome, rare, pouvant nécessiter une évacuation
- l'infection, l'atteinte d'un nerf du membre supérieur, sont exceptionnelles
- une rupture de l'implant ou une fracture de clavicule / coracoïde peuvent survenir à la suite d'un nouveau traumatisme et justifier d'une reprise chirurgicale.
- une détente de l'implant se manifestant par une perte très partielle de la réduction, sans conséquence clinique.
La disparition de la déformation et des douleurs est rapide après l’opération.
Les mobilités sont habituellement rapidement retrouvées.
Il existe un risque de récidive en cas de nouveau traumatisme et d'évolution vers une arthropathie acromio claviculaire à moyen et long terme, ce risque est faible.
L' articulation est stable, non douloureuse et une reprise de toutes les activités s'observe dans plus de 90% des cas.
Elles sont traumatiques, micro traumatiques (par surmenage) ou dégénératives (arthrosiques).
Elles sont la conséquence d'une disjonction acromio claviculaire ou de micro traumatismes répétées.
Elle surviennent habituellement chez des patients relativement jeunes.
Dans le 1er cas, il s'agit d'une arthrite inflammatoire avec souvent un épanchement articulaire et une hypertrophie ligamentaire post cicatricielle à l'échographie et à l'IRM.
Dans le second cas, nous parlons d'ostéolyse micro géodique de la clavicule.
Le quart externe de la clavicule est le siège d'une "destruction" osseuse très douloureuse avec raréfaction de la trame osseuse à la radiographie et hypersignal à l'IRM.
La douleur est élective, à la palpation de l'articulation entre l'acromion et la clavicule (sur le dessus de l'épaule).
Il est classiquement rapporté la sensation d'une pesanteur permanente sur l'épaule.
La douleur peut être insomniante.
Il est d'abord médical et consiste à la mise au repos de l'épaule et anti inflammatoires par voie orale.
En cas de persistance des symptômes, une infiltration d'anti inflammatoires puissants est proposée directement dans l'articulation.
Ce n'est qu'en cas d'échec de ce traitement bien conduit, et si la ou les infiltrations ont apporté une efficacité (même transitoire) que la chirurgie sera proposée.
Elle se déroule sous arthroscopie et consiste en la résection du quart externe de la clavicule (cleïdectomie externe).
L'hospitalisation est de 1 journée, en ambulatoire.
L'intervention dure 30 à 40 minutes et se déroule sous anesthésie générale ou loco régionale.
A la fin de l'intervention le membre opéré est placé dans une écharpe.
Une écharpe de repos est recommandée pour 2 à 3 semaines.
La rééducation est débutée dès le lendemain avec le kinésithérapeute de la clinique.
Il vous sera expliqué les mouvements autorisés et des excercices à réaliser à domicile le 1er mois post opératoire (auto-rééducation).
Une consultation à ce délai permettra de nous assurer de la bonne évolution.
En plus des risques communs à toute intervention chirugicale, nous pouvons identifier quelques risques plus spécifiques à ce type d'intervention:
- la raideur articulaire, dont la prévention passe par une mobilisation précoce.
- un hématome, rare, pouvant nécessiter une évacuation
Les douleurs sont rapidement soulagées mais il faut parfois attendre 2 à 3 mois pour ne plus rien ressentir et récupérer toutes les amplitudes.
Les mobilités sont habituellement rapidement retrouvées.
Il n' existe pas de risque de récidive.
L' articulation est stable, non douloureuse et une reprise de toutes les activités s'observe dans plus de 90% des cas.
Elles concernent des patients plus âgés.
Elles sont souvent intriquées avec une pathologie de la coiffe.
Il existe une douleur élective à la palpation acromio claviculaire. L'imagerie met en évidence une destruction articulaire avec disparition de l'interligne, des ostéophytes pouvant entrer en conflit avec la coiffe, et des géodes sous chondrales.
Ils sont les mêmes que pour l'arthropathie acromio claviuclaire post traumatique.
L'INSTABILITE DE L'EPAULE
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L'épaule est l'articulation la plus mobile et de fait la plus instable de l'organisme.
Elle est constituée de la tête de l'humérus et de la partie articulaire de l'omoplate, la glène, "élargie" par un bourrelet. Ces 2 structures osseuses sont unies par une poche, la capsule articulaire, renforcée par des ligaments.
Autour, on distingue les tendons de la coiffe des rotateurs.
Cette articulation peut être sujette à des troubles de la stabilité, surtout en avant, sous forme de luxations ou subluxations récidivantes voire de douleurs isolées.
La luxation vraie :
Perte de contact complète et permanente entre les surfaces articulaires. Nécessité de réduction par un tiers.
La subluxation :
Perte de contact partielle, permanente ou non, entre les surfaces articulaires. Elle est ressentie par le patient sous la forme d'une instabilité. La réduction se fait par le patient lui même.
L'épaule douloureuse instable :
Le patient ne décrit pas de luxation ni de subluxation ni de sensation d'instabilité. Le seul symptôme est la douleur à l'armé du bras. Les examens complémentaires permettront de rattacher la douleur à une instabilité.
Il reste ensuite à définir la direction (antérieure>postérieure), la fréquence, la cause (traumatique ou non), le caractère volontaire ou non et la présence d'une hyperlaxité.
A noter que la laxité correspond à la capacité du articulation à être mobile. Il s'agit d'une donnée de l'examen clinique.
La laxité n'est pas une pathologie, contrairement à l'instabilité.
On parle de luxation récidivante de l'épaule à partir de 2 épisodes de luxation vraie ou lors d'épisodes répétés de subluxations.
Une notion de fragilité de l’épaule s’installe alors avec un risque important de nouvelle luxation qui peut survenir très facilement lors d’un geste anodin de la vie quotidienne.
Le signe essentiel est l'appréhension à l'armer du bras.
Lorsque l'examinateur porte le bras du patient en abduction - rotation externe (geste de lancer), il déclenche une appréhension, une crainte de récidive de la luxation plus qu'une douleur.
Le but est de rechercher des lésions caractéristiques pour rattacher les symptômes à une instabilité antérieure.
Les radiographies standards sont systématiquement demandées (encoche humérale, fracture du rebord glénoïdien...).
En cas de doute ou dans certaines situations un arthroscanner, une IRM ou une arthro IRM pourront être demandées pour authentifier des lésions caspulo ligamentaires.
Lors du premier accident, le traitement par immobilisation dans une écharpe est recommandé pendant 2 à 3 semaines. Ensuite, une rééducation pour retrouver l’amplitude des mouvements est entreprise.
En présence de luxation récidivante de l'épaule, un geste stabilisateur sera à discuter avec un spécialiste.
Il consistera soit en une réparation des lésions soit en la réalisation d'une butée.
Ce choix sera fonction du patient, des caractéristiques cliniques et iconographiques de l'instabilité.
Il sera fréquemment proposé une butée de type LATARJET.
Elle est réalisée en ambulatoire.
Elle consiste à prélever la coracoïde sur lequel est insérée 2 tendons (biceps brachial et coraco brachial) et la visser en avant de la glène, au travers du muscle sous scapulaire.
A la fin de l'intervention le membre opéré est placé dans une écharpe.
Une écharpe de repos est recommandée pour 2 à 3 semaines.
La rééducation est débutée dès le lendemain avec le kinésithérapeute de la clinique.
Il vous sera expliqué les mouvements autorisés et des excercices à réaliser à domicile le 1er mois post opératoire.
Une consultation à ce délai permettra de nous assurer de la bonne évolution.
En plus des risques communs à toute intervention chirugicale, nous pouvons identifier quelques risques plus spécifiques à ce type d'intervention:
- la raideur articulaire, dont la prévention passe par une mobilisation précoce.
- un hématome, rare, pouvant nécessiter une évacuation
L'épaule retrouve rapidement sa mobilité.
Le sport peut être repris à partir du 3eme mois post opératoire.
La reprise des activités antérieures est habituelle.
Le taux de récidive est inférieur à 3%
LES FRACTURES DE CLAVICULE
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La clavicule unie le sternum et l'acromion. Elle a la forme d'un "S". Elle est reliée à l'épaule par des ligaments (coraco claviculaires et acromio claviculaire) et des muscles. La fracture de la clavicule résulte souvent d'un traumatisme violent, dans un contexte d'accident sportif. Elle peut concernée les différents tiers de la clavicule: 1/3 externe, 1/3 moyen (75% des cas) et 1/3 interne.
Elles sont responsables de douleurs, souvent nocturnes et parfois d'une perte de mobilité. La douleur est liée à une "hyper pression tendineuse" et un conflit sous acromial secondaire. Certaines sont et restent totalement asymptomatiques.
La radiographie simple de face et de profil est souvent suffisante pour confirmer le diagnostic et choisir le traitement adapté.
En cas de doute sur l'importance du déplacement, un scanner peut être réalisé pour analyser plus précisément la situation des différents fragments.
Le choix du traitement est fonction du déplacement de la fracture. La majorité des fractures de la clavicule est peu déplacée et est donc traitée orthopédiquement par le port d'anneaux claviculaires pendant 4 à 5 semaines. Un chevauchement des fragments osseux est souvent toléré. Un cal osseux se formera et pourra être visible sous la peau de manière définitive mais non gênante. Les anneaux doivent être resserrés régulièrement par un tiers. Ce dernier doit se placer derrière le patient qui porte ses épaules vers l'arrière. Après avoir mis en tension les anneaux, le patient doit avoir une sensation de maintien, comme si il portait un sac à dos "lourd". Le but des anneaux est de redonner un maximum de longueur à la clavicule même si elle n'est pas totale et contenir la fracture.
La chirurgie est proposée dans différentes situations :
- fracture ouverte
- syndrome omo cleïdo thoracique (fracture clavicule + omoplate + côtes = épaule flottante)
- fracture déplacée (absence de contact - raccourcissement > 15 mm)
La chirurgie est également discutée chez les patients demandeurs d'une récupération rapide eu égard aux impératifs sportifs ou professionnels ou lorsque les douleurs sont intenses. C'est après discussion des avantages et inconvénients entre le patient et le chirurgien que la décision sera prise.
Elle est réalisée sous anesthésie générale. Une incision le long de la clavicule est nécessaire pour remettre bout à bout les différents fragments puis les stabiliser par une plaque dédiée, en titane avec vis de part et d'autre de la fracture. Au réveil, votre épaule est mise au repos dans une écharpe.
Les douleurs sont habituellement peu présentes et souvent même beaucoup moins qu'avant la chirurgie. Vous regagnez votre domicile le jour même ou le lendemain de l'intervention. L'usage du membre supérieur opéré est autorisé dans un certain degré d'amplitude, en alternance avec la mise au repos dans l'écharpe. Une consultation de suivi est prévue à 1 mois et 3 mois avec une radiographie de contrôle. Le retrait de la plaque n'est pas nécessaire si il n'est pas gênant et il l'est rarement.
En plus des risques communs à toute intervention chirugicale, nous pouvons identifier quelques risques plus spécifiques à ce type d'intervention :
- les troubles de cicatrisation,
- un hématome, rare, pouvant nécessiter une évacuation
- une infection,
- à moyen terme, une non consolidation.
La plupart de ces complications est favorisée par le tabagisme.
Dès lors que l'indication est bien posée, les résultats sont très satisfaisants avec moins de 2% de non consolidation et une très bonne satisfaction des patients avec un retour aux activités antérieures.
LA REPARATION DE LA COIFFE DES ROTATEURS
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La coiffe des rotateurs est un ensemble de 4 tendons reliant l'omoplate ( appelé scapula ) à l'humérus et permettant les mouvements de rotations et d'élévation du bras.
On parle :
- du tendon sous scapulaire, en avant, permettant la rotation interne (" mettre la main dans le dos, fermer la porte de la voiture")
- du tendon sus épineux, au dessus, permettant l'élévation antérieure ("lever le bras")
- des tendons sous épineux et petit rond, en arrière, permettant la rotation externe (" aller chercher un objet sur le côté, armer le bras pour jeter un objet")
Un 5ème tendon est présent, le tendon du long biceps, qui coulisse dans une gouttière en avant de l'humérus et sous la partie antérieure du sus épineux.
La partie musculaire de ces tendons est "collée" à la scapula et la partie tendineuse sur la tête de l'humérus. Ces tendons ont tendance à s'user avec le temps et la répétition de certains gestes.
L'usure simple constitue le stade de "tendinopathie", une fois que ces tendons ne sont plus fixés à l'os, on parle de rupture de la coiffe des rotateurs.
Cette rupture survient le plus souvent de manière progressive, "avec le temps" et à partir de 40-50 ans.
La rupture peut passer complètement inaperçue, il n'y a pas toujours d'évènement précis pour l'expliquer et c'est quelques mois voire années après que les douleurs apparaissent.
On observe également des ruptures brutales qui font suite à un traumatisme.
Cette rupture peut toucher de un tendon à l'ensemble de la coiffe, on parlera de rupture massive.
Les douleurs peuvent être permanentes ou intermittentes. Elles sont souvent présentes la nuit.
Elles se situent sur le moignon de l'épaule et descendent souvent vers le coude et / ou remontent dans le cou.
les mobilités "actives" (ordonnées par le patient) peuvent être conservées mais il existe une fatigabilité (perte de force) qui est testée et confirmée lors de la consultation.
L'épaule doit être souple par ailleurs (mobilité "passive" complète).
Lors de la rupture traumatique, nous observons une perte de la mobilité active, souvent de l'élévation antérieure, de manière brutale. Le patient ordonne le mouvement mais le bras ne réponds plus.
La radiographie simple de face et de profil permettra d'analyser l'humérus, la scapula et la clavicule. Les tendons ne sont pas visibles à la radiographie.
Nous pourrons éliminer une arthrose scapulo humérale et/ou acromio claviculaire, une tendinite calcifiante et la hauteur de l'espace entre l'humérus et l'acromion dont la diminution témoigne d'une rupture large et ancienne de la coiffe.
L'échographie est un examen de "débrouillage" car analyse les tendons er recherche une inflammation à leur contact ("la bursite sous acromiale"). Cependant, son intérêt et sa précision sont très dépendant du radiologue.
Nous préférons donc souvent faire réaliser une IRM ou un arthroscanner.
L'IRM a l'avantage d'analyser la coiffe dans son ensemble mais est moins précise que l'arthroscanner pour analyser ce qui se passe à l'intérieur de l'articulation gléno humérale ( cartilage, lésion osseuse, lésion tendineuse partielle profonde, tendon du long biceps,...)
Le tendon rompu est visible, il n'est plus "collé" à l'os (humérus).
L'arthroscanner consiste à injecter un produit de contraste (iode) dans l 'articulation de l'épaule et de réaliser des coupes tomodensitométriques.
En présence d'une rupture, nous visualiserons le passage de produit de contraste au travers de la coiffe et le moignon tendineux , libre, sera ainsi délimité.
Ces deux examens permettront d'évaluer les deux principaux critères de pronostiques d'une chirurgie réparatrice de la coiffe à savoir le niveau de rétractation du tendon et la trophicité (qualité) musculaire.
Il faut savoir que le temps joue en défaveur de ces deux critères.
Nous distinguons le traitement conservateur et le traitement chirurgical.
Le choix se fera en fonctions des lésions, du patient et de ses besoins.
Le traitement conservateur consiste en une infiltration associée à de la rééducation.
Nous ne pouvons pas espérer une cicatrisation tendineuse dans ce cas. Les lésions continueront à évoluer mais la douleur sera souvent correctement soulagée.
Le traitement chirurgical est habituellement préconisé dans le cadre des ruptures de la coiffe.
Il consiste à ré-amarrer le tendon à l humérus au moyen d'ancres sur lesquelles sont montées des fils. Ces fils seront passés au travers du tendon puis nouer pour appliquer le tendon sur l'os.
A terme, ces moyens d'ancrage ne seront plus utiles car le but est d'obtenir la cicatrisation du tendon à l'os (tête humérale). Ils n'aient jamais envisagé leur retrait.
Elle est classiquement menée sous anesthésie générale associé à une anesthésie du bras.
L'intervention est réalisée sous arthroscopie, c'est à dire au moyen d'une caméra, au travers de petites incisions de 5 mm.
La rupture est identifiée puis on avive la surface osseuse de l'humérus où le tendon sera ré appliqué.
Les ancres sont vissées proche du cartilage huméral puis les fils sont passés au travers des tendons au moyen d'instruments spécifiques.
Les fils sont récupérés et noués par au dessus du tendon ce qui permet leur application sur la surface osseuse avivée, propice à la cicatrisation.
Le but est d'obtenir une coiffe "étanche".
Il est régulièrement réalisé une acromioplastie (résection du bord antérieur de l'acromion) pour donner un peu plus d'espace aux tendons réparés.
Un geste sur la portion intra articulaire du biceps est également préconisé visant à le décrocher de son insertion d'origine (la glène) et le repositionner dans sa gouttière humérale.
Au réveil, l'épaule est immobilisée soit dans une écharpe simple, soit dans un coussin d'abduction.
Le lendemain de l'intervention le pansement sera refait, puis, après la visite du chirurgien et du kinésithérapeute de la clinique, la sortie est autorisée.
Dans le cas de la chirurgie ambulatoire, ces étapes seront réalisées quelques heures après l'intervention, puis votre retour à domicile sera possible.
La contention doit être portée 4 à 6 semaines. Elle peut être retirée pour la toilette, l'habillage, de temps à autres dans la journée pour faire quelques exercices d'assouplissement et chez le kinésithérapeute.
Les séances débuteront environ 8 jours après la chirurgie selon les consignes inscrites sur l'ordonnance de sortie.
Il est recommandé d'anticiper les rendez vous de kinésithérapie avant la date de l'intervention.
Les douleurs post opératoires sont très variables, du patient qui n'aura pas besoin d'antalgiques à celui qui dormira en position demi assise les premiers jours avec la nécessité de prendre des médicaments et de glacer son épaule.
Quoiqu'il en soit, l'ordonnance de sortie est adaptée aux différences de chacun.
Un rendez vous post opératoire est prévu à 1 mois où nous nous assurerons qu'il n'y a pas de douleurs anormales et que l'épaule est souple. La date de retrait de la contention sera fixée ainsi que les choses possibles à faire jusqu'au 3ème mois post opératoire où une 2ème consultation aura lieu.
La conduite est autorisée autour du 2ème mois post opératoire, délai adapté au cas de chacun.
L'arrêt de travail à prévoir est de 2 à 3 mois pour un travail sédentaire, 3 à 6 mois pour un travail manuel.
La principale complication est la capsulite rétractile qui se manifeste par une raideur douloureuse de l'épaule. La récupération est alors plus longue mais toujours favorable.
La re-rupture dont l'origine est multi factorielle (âge, tabac, lésions initiales,..).
On dit classiquement "3 mois pour aller mieux, 6 mois pour aller bien et 12 mois pour oublier".
La récupération peut donc demander du temps mais les résultats sont habituellement très satisfaisants avec la récupération d'une épaule fonctionnelle non douloureuse.
Une autonomie pour l'habillage, la conduite, les gestes de la vie courante sans charge est retrouvée à partir du 2ème mois.
Les résultats à 10 ans se maintiennent avec plus de 80% de satisfaction à 10 ans.
Il n'y a pas d'urgence à opérer sauf en cas de rupture traumatique, mais le plus tôt c'est le mieux car les facteurs de bons pronostics (bonne cicatrisation tendineuse) sont un ou des tendons peu rétractés et des muscles de bonne qualité. Ces deux facteurs évoluent malheureusement de manière défavorable avec le temps.
LES PROTHESES D'EPAULE EN CAS D'ARTHROSE
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Chapitre en cours de rédaction
LES FRACTURES DE L'HUMERUS
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Chapitre en cours de rédaction
ARTHROSE DE L’EPAULE ou OMARTHROSE
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L'arthrose de l'épaule est aussi appelée "omarthrose".
Elle résulte de l'usure progressive des surfaces articulaires appelées surfaces cartilagineuses (à fois sur la glène et la tête humérale).
Les symptômes rapportés par le patient sont habituellement une perte progressive des mobilités constituant la raideur associée à des douleurs lors des mouvements et typiquement la nuit.
Le traitement est d'abord médical conservateur, d'autant plus efficace que l'usure est faible.
Il consiste à l'injection de corticoïdes dans l'articulation associée à une prise en charge rééducative dont le but est de conserver autant que possible la souplesse de l'épaule.
Il peut être proposé parfois une infiltration d' acide hyaluronique (visco supplémentation) comme il est d'usage dans le genou.
En cas d'échec de ce traitement, le traitement chirurgical est proposé.
Il consiste à remplacer les surfaces articulaires "usées" et donc la pose d'une prothèse d'épaule.
Il existe schématiquement 2 situations, donc 2 types de prothèses:
- La coiffe est intacte ou fonctionnelle
C'est le cas de l'omarthrose centrée, de l'ostéonécrose de la tête humérale, d'arthrites inflammatoires (polyarthrite rhumatoïde...), de séquelles de fracture.
La prothèse est ici une PROTHESE TOTALE ANATOMIQUE (PTE), elle remplace les surfaces usées et fonctionne avec la coiffe des rotateurs.
La durée d’immobilisation est de 1 mois pour permettre la cicatrisation du tendon du sous scapulaire (tendon au travers duquel nous avons du passer pour accéder à l’articulation)
- La coiffe est rompue ou non fonctionnelle/déficiente (qualité musculaire)
C'est le cas de l'omarthrose excentrée, secondaire à une rupture massive de la coiffe (tendons irréparables - la tête humérale monte sous la voûte acromiale).
La prothèse est ici une PROTHESE INVERSEE D'EPAULE (PIE), elle inverse l'anatomie (partie convexe sur la glène et partie concave sur la tête humérale).
Elle a pour but de redonner du bras de levier au muscle deltoïde qui devient ainsi le moteur principal de l'épaule. Nous pouvons ainsi nous affranchir des tendons non réparables et restituer une épaule fonctionnelle et non douloureuse.
La durée d’immobilisation est de 15 jours mais l’usage de l’épaule est immédiat car la voie d’abord choisie passe par la rupture de la coiffe pour poser la prothèse (voie supéro externe). Il n’y a donc pas de réparation tendineuse à protéger comme c’est le cas de la prothèse anatomique ou des prothèses inversées posées par voie delto pectorale.
L’ usage pour les gestes de la vie courante est habituellement retrouvé en quelques semaines.
Ces radiographies post opératoires illustrent le choix d’utiliser des prothèses sans tiges, elles respectent mieux l’anatomie, conservent le stock osseux huméral, et exposent à moins de complications per et post opératoires que les prothèses « classiques » (cf image ci-dessous).
Ce type d’implant a démontré la fiabilité de ses résultats sur le long terme.