Chirurgie orthopédique et traumatologique du membre inférieur. Spécialiste du pied et de la cheville. Membre titulaire de l’Association Française de Chirurgie du pied. (A.F.C.P.)
Horaires de consultation : Mardi et Mercredi 9h-17h
Secrétariat du Dr. GRASSET : 04.72.20.00.44
L'HALLUX VALGUS
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Le terme « hallux » signifie gros orteil, et « valgus » dévié vers l’extérieur par rapport à l’axe central du corps. Le gros orteil étant dévié, il laisse apparaitre de façon proéminente le 1er métatarsien qui donne cet aspect de tuméfaction osseuse, de boule, que certains appellent « oignon ».
Il s’agit en fait d’une véritable déstabilisation du premier rayon du pied constitué par le premier métatarsien et le gros orteil, incluant ses deux phalanges. Les ligaments de l’articulation entre le premier métatarsien et la première phalange sont donc souvent lésés, insuffisants, distendus.
Ainsi il va s’en suivre une perte du parallélisme du premier et deuxième métatarsien. Le premier métatarsien ayant tendance à se dévier vers l’intérieur (1) par rapport à l’axe central du corps : on parle de métatarsus varus.
Puis le tendon extenseur du gros orteil, situé au dos du pied, prend « la corde de l’arc » et pérennise la déformation entrainant le gros orteil avec lui. (2)
Elles sont principalement hormonales chez la femme, et osseuses chez l’homme.
La femme par son imprégnation oestrogénique a tendance à distendre ses ligaments et à les rendre insuffisants, moins solides.
L’homme a plus souvent des défauts d’axe osseux qui génèrent des troubles biomécaniques.
Il y a aussi des facteurs congénitaux ou héréditaires.
Il y a également des facteurs de risques, des facteurs d’aggravation, comme le port de talons hauts qui va contraindre l’avant pied ; de même que les danseuses professionnelles qui font subir de fortes pressions antérieures lors du travail sur pointes.
Aucun moyen ne pourra corriger l’hallux valgus.
En revanche vous pouvez éviter son aggravation en portant une contention nocturne, une petite « cale » entre le premier et le deuxième orteil.
Il est possible aussi de faire réaliser des orthèses plantaires, des semelles, afin de rééquilibrer le pied et sa mécanique pour éviter notamment de surcharger les rayons latéraux et diminuer les douleurs.
Sans chirurgie le risque est donc l’aggravation de la déstabilisation du pied vers un avant pied complexe, déstabilisé, puisque les moyens ne sont donc que palliatifs.
Le traitement chirurgical est réalisé par voie mini-invasive, généralement en ambulatoire, avec une anesthésie optimisée pour éviter les douleurs, complétée par une anesthésie locale per-opératoire.
Il s’agit d’une chirurgie fonctionnelle, nécessitant des réglages précis, il faut donc ouvrir pour voir et réaxer parfaitement les désordres biomécaniques.
La chirurgie percutanée, sans ouvrir, sans cicatrice, n’a donc qu’une place limitée puisqu’elle laisse au hasard le réglage, souvent sans fixation et puisqu’on ne voit pas ce que l’on fait hormis à l’aide de radio.
L’enjeu est donc de redonner un parallélisme au premier et au deuxième métatarsien par un geste d’ostéotomie de celui-ci, affiné par un réglage complémentaire de la première phalange. On corrige donc des insuffisance ligamentaires, par des gestes osseux : la rigueur et la précision sont donc indispensables.
Dans de rares cas d'hallux valgus extrêmement sévères on peut être amené à réaliser une arthrodèse. (cf chapitre hallux rigidus)
Il faut se reposer, mettre le pied en l’air le plus souvent possible lors des positions assises ou couchées pour éviter les œdèmes. Il faut marcher avec une chaussure spéciale pendant un mois, donc la conduite pendant ce mois n’est pas possible. Il faut commencer la rééducation dès 3-4 semaines post-opératoires. L’arrêt de travail est en moyenne de 2 mois. Le retour aux activités sportives ne se fait pas avant 3 mois.
La consultation de contrôle à lieu au premier, au troisième et au douzième mois post-opératoire, pour le suivi cicatriciel, de consolidation radiologique et fonctionnel.
LE QUINTUS VARUS
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Le terme « quintus » se réfère au cinquième rayon du pied, et « varus » dévié vers l’intérieur par rapport à l’axe central du corps. Le 5è orteil étant dévié, il laisse apparaitre de façon proéminente le 5è métatarsien qui donne cet aspect de tuméfaction osseuse, de boule, que certains appellent bunionette.
Il s’agit en fait d’une véritable déstabilisation du cinquième rayon du pied constitué par le cinquième métatarsien et le cinquième orteil. Les ligaments de l’articulation entre le cinquième métatarsien et la première phalange sont donc souvent distendus.
Ainsi il va s’en suivre une perte du parallélisme du quatrième et cinquième métatarsien. Le cinquième métatarsien ayant tendance à se dévier vers l’extérieur (1) par rapport à l’axe central du corps : on parle de métatarsus valgus.
Puis le tendon extenseur du cinquième orteil, situé au dos du pied, prend « la corde de l’arc » et pérennise la déformation entrainant le cinquième orteil avec lui. (2)
Attention cependant à ne pas confondre bunionette et quintus varus. Il est en effet possible d’avoir une « bosse » sur le 5è rayon sans avoir de déstabilisation du 5è orteil, sans que le 5è orteil ne soit dévié. (par exemple par une hypertrophie, une grandeur anormale de la tête du 5è métatarsien)
Elles sont principalement hormonales chez la femme, et osseuses chez l’homme.
La femme par son imprégnation oestrogénique a tendance à distendre ses ligaments et à les rendre insuffisants, moins solides.
L’homme a plus souvent des défauts d’axe osseux qui génèrent des troubles biomécaniques.
Il y a aussi des facteurs congénitaux ou héréditaires.
Il y a également des facteurs de risques, des facteurs d’aggravation, comme le port de talons hauts qui va contraindre l’avant pied ; de même que les danseuses professionnelles qui font subir de fortes pressions antérieures lors du travail sur pointes.
Quand la tuméfaction ou la déviation est trop gênante dans la chaussure, que l’inflammation est trop douloureuse ou lorsque les rayons centraux (les os et articulations d’à côté du cinquième orteil) commencent à souffrir par excès de contrainte. Par exemple, une griffe du 4è orteil.
L’idéal est donc de ne pas trop attendre pour se faire opérer car la chirurgie aura de meilleurs résultats si l’intervention est pratiquée sur un pied peu déformé encore souple et faiblement déstabilisé.
Aucun moyen ne pourra corriger le quintus varus. Il faudra adapter le chaussage pour éviter les conflits douloureux, faire passer une éventuelle poussée inflammatoire.
Le traitement chirurgical est réalisé par voie mini-invasive, généralement en ambulatoire, avec une anesthésie optimisée pour éviter les douleurs, complétée par une anesthésie locale per-opératoire.
Il s’agit d’une chirurgie fonctionnelle, nécessitant des réglages précis, il faut donc ouvrir pour voir et réaxer parfaitement les désordres biomécaniques.
La chirurgie percutanée, sans ouvrir, sans cicatrice, n’a donc qu’une place limitée puisqu’elle laisse au hasard le réglage, souvent sans fixation et puisqu’on ne voit pas ce que l’on fait hormis à l’aide de radio.
L’enjeu est donc de redonner un parallélisme au quatrième et au cinquième métatarsien par un geste d’ostéotomie de celui-ci. On corrige donc des insuffisance ligamentaires, par des gestes osseux : la rigueur et la précision sont donc indispensables.
Il faut se reposer, mettre le pied en l’air le plus souvent possible lors des positions assises ou couchées pour éviter les œdèmes. Il faut marcher avec une chaussure spéciale pendant un mois, donc la conduite pendant ce mois n’est pas possible. Il faut commencer la rééducation dès 3-4 semaines post-opératoires. L’arrêt de travail est en moyenne de 2 mois. Le retour aux activités sportives ne se fait pas avant 3 mois.
La consultation de contrôle a lieu au premier, au troisième et au douzième mois post-opératoire, pour le suivi cicatriciel, de consolidation radiologique et fonctionnel.
LE NÉVROME DE MORTON
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Il s’agit d’une « boule de nerf », située sur un nerf plantaire du pied. Morton étant le nom du médecin qui a décrit la pathologie. La « boule », le névrome, étant situé entre deux os, deux métatarsiens, a tendance à être comprimée lors de la marche et surtout lors du chaussage.
On ressent alors une impression de caillou dans la chaussure, des crampes, des douleurs de type brulures ou décharges électriques, qui irradient jusqu’aux orteils (ceux-ci parfois perdent la sensibilité). Pour faire passer la crise on est parfois obligé d’enlever la chaussure.
Elles sont mal connues. La cause principale est sans doute une irritation chronique du nerf par les os qui l’entourent, possiblement favorisée par un chaussage serré quotidien.
Un traumatisme, un choc direct peut aussi être une cause de l’irritation du nerf, par exemple après avoir marché pied nu sur un objet contondant.
Quand la douleur devient insupportable.
Mais attention, toute douleur de l’avant du pied, de la plante du pied n’est pas synonyme de névrome de Morton. Le névrome de Morton est un diagnostic « d’élimination », après avoir écarté d’autres diagnostics. Le principal étant les douleurs des têtes métatarsiennes, métatarsalgies osseuses, avec leur inflammation, leur synovite réactionnelle qui peuvent se présenter avec des symptômes similaires. L’examen clinique approfondi est alors primordial. Le bilan comprend donc un radiographie en charge pour évaluer une dysharmonie osseuse de l’avant pied, une arthropathie. Il est généralement complété par une échographie dynamique (c’est l’examen de référence pour le névrome, par des radiologues spécialisés) ou une IRM.
Il est possible de faire réaliser des orthèses plantaires, des semelles, afin de décharger la zone de compression. Elles sont généralement peu efficaces.
On peut discuter une infiltration sous échographie par un radiologue expérimenté afin d’injecter un anti-inflammatoire autour du nerf. Le risque de ce geste étant une lésion du nerf ou des structures adjacentes, notamment la capsule articulaire qui pourrait donner lieu à une luxation d’orteil secondaire.
Le traitement chirurgical est réalisé par voie mini-invasive, généralement en ambulatoire, avec une anesthésie optimisée pour éviter les douleurs, complétée par une anesthésie locale per-opératoire.
Le geste consiste en une résection du névrome. La conséquence inévitable est la perte partielle de sensibilité des orteils d’aval. (généralement entre le 3è et le 4è orteil)
Le névrome est ensuite envoyé pour examen anatomopathologique pour confirmation diagnostic.
Il faut se reposer, mettre le pied en l’air le plus souvent possible lors des positions assises ou couchées pour éviter les œdèmes. Il faut faire réaliser des pansement pendant 15-21 jours, donc la conduite pendant 15-21 jours n’est pas possible. L’arrêt de travail est en moyenne de 3 semaines. Le retour aux activités sportives ne se fait pas avant 2 mois.
La consultation de contrôle a lieu au deuxième, au sixième et au douzième mois post-opératoire, pour le suivi cicatriciel et fonctionnel.
L'HALLUX RIGIDUS
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Le terme « hallux » signifie gros orteil, et « rigidus » signifie raide. Le gros orteil est alors peu mobile, douloureux.
Il s’agit d’une véritable arthrose du gros orteil. Le cartilage entre la première phalange et le premier métatarsien s’use : l’articulation va devenir douloureuse et raide car le glissement entre les deux os est « grippé ».
Quand la douleur est trop gênante, quotidienne, empêchant de marcher correctement. Parfois même le patient est obligé de marcher en tordant son avant pied pour éviter d’appuyer, générant alors des torsions de cheville jusqu’à de véritables entorses.
Aucun moyen ne pourra réparer le cartilage.
En revanche vous pouvez faire diminuer les douleurs en faisant réaliser des orthèses plantaires, des semelles, par un spécialiste qui rigidifiera les appuis sous le premier rayon pour éviter les contraintes à la marche, notamment lors du déroulé du pas, lors de la phase propulsive.
Le traitement chirurgical est réalisé par voie mini-invasive, généralement en ambulatoire, avec une anesthésie optimisée pour éviter les douleurs, complétée par une anesthésie locale per-opératoire.
Il s’agit d’une chirurgie fonctionnelle, nécessitant des réglages précis. L’enjeu est de « finir ce que la nature a commencé ».
On réalise donc une arthrodèse : c’est une chirurgie permettant de fixer définitivement la première articulation du gros orteil pour la ré-axer et obtenir son indolence.
Dans de plus rares cas, à un stade précoce, il est possible de réaliser une chirurgie conservatrice. Arthrolyse (libération articulaire), réaxation et ablation d'un conflit osseux (un ostéophyte).
Il faut se reposer, mettre le pied en l’air le plus souvent possible lors des positions assises ou couchées pour éviter les œdèmes. Il faut marcher avec une chaussure spéciale pendant un mois et demi, donc la conduite pendant ce mois et demi n’est pas possible. Il faut commencer la rééducation dès 3-4 semaines post-opératoires. L’arrêt de travail est en moyenne de 2 mois. Le retour aux activités sportives ne se fait pas avant 3 mois.
La consultation de contrôle a lieu au premier, au troisième et au douzième mois post-opératoire, pour le suivi cicatriciel, de consolidation radiologique et fonctionnel.